« Je suis inquiète, l’Afrique aura bientôt des cadavres gisant dans ses rues » (Melinda Gates, Fondation Bill et Melinda et Gates).
La pandémie du coronavirus a démontré que la santé publique est une question exclusivement nationale qui touche intimement la souveraineté du pays et révèle des égoïsmes nationaux (bataille des puissances pour des masques en Chine) en remplacement du multilatéralisme et de la solidarité internationale.
L’Afrique fait face à plusieurs pandémies : pandémie sanitaire du Covid-19, pandémie médiatique du misérabilisme, pandémie prédicatrice de millions des morts, pandémie prédatrice des experts humanitaires et pandémie financière de la dette. Il n’y aura pas de crise sanitaire grave sur le continent africain : jusqu’au 29 avril, il y avait 11 testés positifs et 7 décès africains sur 1000 dans le monde. L’épidémie n’est plus une menace pour l’Afrique. Cette agitation mondiale de catastrophisme sanitaire visait à créer quelques opportunités d’affaires juteuses avec un risque élevé de détournements de fonds et de blanchiment d’argent. Évidemment, l’effet sur la santé globale est moins facile à évaluer que le tsunami économique et politique du coronavirus à moyen terme.
Le bousculement du monde est en marche. La mondialisation triomphante est en fin de cycle et l’Afrique est à un moment décisif de vérité.
Le coronavirus « Covid-19 » est vendu gratuitement à l’Afrique
Le virus a explosé l’ordre établi. La Chine est le foyer épidémique originaire. Les Etats-Unis sont l’épicentre pandémique. L’Europe devient l’angle mort endémique. Mais c’est l’image de l’Afrique, le continent le moins touché, qui est écornée dans les médias et dans les opinions publiques internationales. C’est un non-sens qui est devenu sens : l’Afrique panique seulement parce qu’on lui prédit et vend des millions de morts et de cadavres jonchés dans les rues.
Tous les premiers cas de Covid-19 dans les 52 pays touchés ont été d’origine externe. Sur l’ensemble des 54 pays, 14 n’enregistrent aucune victime et 2 n’étaient pas touchés par l’épidémie jusqu’au 19 avril 2020. Sur plus de 1,3 milliard d’habitants, le nombre de cas enregistrés (21.080), de décès (1.078) et de guérisons (5.116) montre que l’épidémie n’est pas une crise grave pour le continent. Le nombre de cas confirmés (21.080) en Afrique est largement inférieur au nombre de décès aux Etats-Unis (41.114), en Italie (23.360) et est presque égal au total de décès en France (19.718). Les prédicateurs de millions de morts (Secrétaire Général de l’ONU sur France 24, Melinda Gates sur CNN, plusieurs journalistes et experts occidentaux), qui aiment l’Afrique sans les Africains, nous posent de sérieuses questions éthiques et prospectives : s’agit-il d’une information confidentielle à leur disposition ? Si-non comment comprendre qu’on s’inquiète pour ce seul continent, pourtant moins atteint par le virus ?
Le Pr Luc Montagnier, Prix Nobel de médecine 2008 pour sa co-découverte du virus du SIDA, estime que le coronavirus Covid-19 est issu d’une manipulation de séquences du virus HIV et d’un coronavirus, au sein du laboratoire de haute sécurité P4 de Wuhan en Chine (cofinancé par les USA et la France). Il opte pour un accident de labo que la Chine devrait reconnaître. Il confirme ce qu’on doute dans le milieu sécuritaire : l’origine humaine involontaire du coronavirus. Mais on n’avait jamais pensé qu’il y avait des séquences de VIH et du Malaria. C’est pour cela que le Covid-19 est un peu sensible aux traitements antipaludéens et antirétroviraux.
La diplomatie chinoise réfute cette hypothèse d’une « prétendue fuite involontaire du virus qui n’a aucune base scientifique ». Cela coïncide également avec le fait que la Fondation Melinda et Bill Gates, le Forum Economique Mondial et le Centre Johns Hopkins ont organisé une simulation de pandémie de coronavirus, le 18 octobre 2019 à New York, appelée Event 201, qui allait causer 65 millions de morts dans le monde en 18 mois. L’exercice a conclu que les vaccins et le gouvernement mondial sont les seules solutions à la pandémie.
Nous sommes en face des incertitudes avec un virus dont on découvrait de nouveaux symptômes et on soignait parfois le contraire. Les virologues ne sont pas surpris que le nouveau coronavirus, Covid-19, puisse affecter le cerveau et le système nerveux (symptômes de grande confusion, perte de repère ou agitation), car ce lien a été observé avec d’autres virus, notamment le virus du sida-VIH. Une nouvelle étude des Pr Wenzhong Liu et Hualan Li met en évidence que le coronavirus ne serait pas un virus qui s’attaque au système respiratoire comme on pensait jusqu’à présent, mais au système sanguin en affectant la capacité de transport d’oxygène par des globules rouges. Si cette hypothèse est confirmée, l’usage des respirateurs artificiels serait presque inutile et on utiliserait plutôt un appareil de purification sanguine dont la FDA (Etats-Unis) vient d’autoriser le traitement. Cette théorie expliquerait aussi l’efficacité de la chloroquine contre le virus.
Imaginons l’ampleur de la catastrophe sanitaire : l’introduction du VIH et du Paludisme dans le corps humain par voie respiratoire peut compliquer l’équation de prise en charge médicale et éloigner l’espoir de guérison. C’est ce cocktail des séquences de triple maladie (Coronavirus, VIH, Paludisme), mère du Covid-19, qui autorise la prédication d’une hécatombe sanitaire avec de millions de morts et cadavres partout dans les rues en Afrique. Voilà la raison principale qui pousse certains experts mal intentionnés à théoriser la disparition progressive des Africains. Le continent n’a pas droit de perdre cette guerre dont les batailles se jouent ailleurs.
Mesures de riposte à l’épidémie de coronavirus
Alors qu’il était possible de prendre de bonnes mesures au début de l’épidémie de confiner le pays (fermeture des frontières) et non la population, les pays africains ont répliqué les mesures prises en Occident alors que le contexte socioéconomique n’est pas le même. Le confinement – sous prétexte de préserver la santé – ne tient pas compte de besoins existentiels vitaux des populations.
Gouverner, c’est décider intelligemment. Dans des systèmes de santé défaillants avec des populations fragilisées par des maladies, les difficultés d’application du confinement, du couvre-feu, de distanciation sociale, de quarantaine, d’arrêt des services non essentiels et des gestes barrières appellent une gestion politique intelligente et prévoyante qui prends en compte l’ensemble des fondamentaux de la vie de la majorité des populations africaines. La meilleure stratégie de riposte à l’épidémie devrait mettre l’accent sur la prévention (détection, tests, isolement des sujets contaminés) et le traitement rapide des personnes contaminées avec le souci de préserver la vie et la santé des populations. Donc, pour lutter contre l’épidémie, deux types de stratégies : les mesures de protection (confinement très localisé, tunnel de désinfection, masques, kits des soignants…), qui empêche la propagation du virus, et les mesures médicales (bithérapie Hydroxychloroquine / Azithromycine (antibiotique), APIVIRINE, respirateurs, concentrateurs d’oxygène…), qui en traite les symptômes.
La territorialisation de la maladie est adaptée au contexte culturel et socio-économique africain. Nous proposons le confinement zonal et la séparation des sujets atteints pour des foyers du virus. La note d’orientation de l’Institut précise les détails des mesures de riposte allant de la réorganisation du système de santé à la production nationale des masques en tissu en passant par l’utilisation de tunnel de désinfection, la suspension de la vaccination, le protocole thérapeutique de chloroquine et de médecine traditionnelle, et les outils de campagnes de prévention et de sensibilisation. La combinaison des stratégies « confinement zonal / masques en tissu » serait très efficace pour lutter conte la propagation et les conséquences fâcheuses du virus, éviter que la phase de « propagation communautaire » se transforme en « propagation nationale » et la faiblesse du système de santé glisse vers l’effondrement.
La parole se libère en même temps que le virus pour détruire l’image de l’Afrique. Elle touche le moral des Africains qui se réfugient dans la dénonciation des complots que dans l’affrontement du danger. On dit tout et son contraire, sans que rien ne différencie le fondé de l’infondé (Régis Debray). La parole des autorités africaines est curieusement discrète sur ces sujets de respect et de dignité. Nous sommes en guerre contre le double ennemi invisible, il nous faut de véritables commandants en chef pour conduire la volonté de riposte énergique et foudroyante avec la foi des peuples.
Quand les autres sont sur les batailles de puissance, nous sommes dans des considérations de sentiments et de solidarité. Il nous faudra ouvrir ensemble des fronts d’influence ; sinon nous allons tous disparaître sans combattre. Cette crise éclaire encore une fois les dépendances de l’Afrique qui n’a jamais pensé le monde en termes stratégiques.
Dr. Paul Kananura
Président de l’Institut Mandela